Au temps de l’avent

Depuis des jours
Des nuits
Je trie
Je triture
Les écritures
Les fioritures
Les fournitures
Je déplace
Je remplace
Je crée de la place
Dans les penderies
Comme dans les messageries
J'efface
Je classe
Je réduis la trace
Changement de repères
De liaison cellulaire
Je me régénère
J'espace
Parfois j'écris
J'oblitère
Je réfléchis
Et je modère
L'infini
Des cris
Coucou, coucou,
Comment vas-tu ?
Je ne sais plus
Abus
Obtus
C'est vache
Logis
Dégarni
C'est cash
Crayons
Drageons
Je taille
Je détaille
Je débroussaille
L'information
Les émotions
Les décisions
Je gère
Je digère
Je prie
J'espère
Je récupère
Je réunis
Sans bruit
Mon énergie
De vie
D'amour
Un peu de douceur dans un monde de brut
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Lettre de Liberté

Cher L de CLÉ

J’ai d’abord pensé à t’envoyer un message audio, comme j’ai appris récemment à les apprécier pour leur grande richesse sonore. Mais quelque chose à l’intérieur de moi n’était pas à l’aise avec cette idée.

Pas cette fois.
Pas comme ça.
Ce que j’ai à dire aujourd’hui, est suffisamment important pour que je prenne le temps d’en rédiger une lettre.

Publique pour laisser une trace de cette information là où il y en a peut-être le plus besoin en ce moment crucial où des I et des A sont en train de labourer les champs de communication, sans trop se préoccuper des conséquences de leurs actes sur la vie fertile des sols. Un exploit prédateur de plus, dans son animalité primitive.
Publique pour synthétiser ouvertement l’essentiel de ce qui est en train de se révéler à moi dans toute son immensité, et dans toute sa puissance. L’accomplissement d’un rêve enfoui. Un don merveilleux dans son excellence divine étonnante.
Publique pour jouer le JEU que tu m’as confié, et qui s’écrit aussi possiblement avec un Ğ.

Dans cette lettre publique que tu recevras donc si et quand il te plaira, j’aspire à te livrer l’éclairage complet du résultat de l’expérience que je vis depuis que je t’ai croisé, en plein siLence. Par un simple regard d’abord. Puis par quelques résonances, parmi lesquelles j’ai reconnu celle d’une source miraculeuse. Jusqu’à l’audace d’une coopération créative qui se cherche lentement, en improvisant sa danse contemplative. Et en inventant progressivement son mouvement authentique, qui fera foi par lui-même, sans besoin d’envisager d’autres formes de représentation.

Alors, pour écrire publiquement cette lettre d’exception, j’ai revêtu mon Zèbre de costume, celui qui me met en joie pour valser incognito. Car l’enjeu consiste bien à respecter le juste tempo qui convient à ce nouveau pas. Un pas d’exception lui aussi, intimement fondateur d’une réalité visible et tangible de ce que je nommais jusqu’à présent ÉCOMONDE. Un pas qui entraîne tout mon corps, par une confiance totale dans l’admirable sagesse Z‘aiLée qui me l’enseigne.

Et oui, cette lettre publique ose dire que je dépasse avec L le stade premier d’une expérience de laboratoire pour entrer par une petite porte adroite dans la dimension grandeur nature d’un apprentissage pratique, sensible. Et que cet ÉCOMONDE que j’avais nommé ainsi pour en préserver la virginité et la limpidité de ses lettres fondatrices, s’appelle en réalité HUMANITÉ.

Je veux parler d’une HUMANITÉ en majuscule, qui relie avec un E aussi bien qu’avec un T, afin de composer le ET bâtisseur de ponts culturels, pour vivre ensemble dans l’interdépendance et l’harmonie d’une grande symphonie cocréant des futurs désirables. Une HUMANITÉ qui réunit pacifiquement et avec cohérence l’animalité du mammifère et la divinité de l’intelligence créatrice dans le cœur d’un être humain, générant ainsi un corps unifié de conscience capable d’engendrer de la magie et de la beauté sur son passage. Une HUMANITÉ qui se découvre avec patience, sur un terrain de JE.

Le JE de C, comme Catherine, se sent honoré d’avoir été choisi parmi les particules singulières pour recevoir cet apprentissage fondamental, qui vient déposer en son cristallin un nouveau référentiel, de nouveaux repères pour la suite de l’histoire. IL, est honoré aussi de la permission qui lui est donnée maintenant d’intégrer pleinement ce vocable, HUMANITÉ, en train de prendre tout son sens, au point de commencer peut-être à forger une CLÉ de voûte indispensable à son Équilibre. Car porter un tel élan d’HUMANITÉ avec autant d’enthousiasme et d’intégrité relève d’une faculté considérable et la cultiver avec soin en NOUS serait potentiellement un engagement d’une grande douceur.

Publique est donc la reconnaissance sincère que je t’adresse, magnifique L saisissant d’HUMANITÉ majuscule. Et, par une telle publication libre d’accès, je souhaite encourager chaque lettre qui se reconnaîtra à exercer son propre caractère majuscule jusqu’à naître à sa VIE dans le commun d’un rêve intelligent d’HUMANITÉ.

En joie de la découverte,

C de CPo

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Aimer

D’abord, je suis restée longtemps avec cette phrase, à la lire, la relire, la lire à haute voix, la répéter à haute voix. Encore. Encore une fois. Jusqu’à l’évidence de la raison suivante :

J’ai alors commencé à me poser des questions. Me serait-il aussi évident d’en dire autant de cette voisine, de cet homme, de cette femme, de cet enfant, de ce frère, de cette sœur, de ce parent, de ce partenaire, de ce collègue, de cet ami, de ce client, de ce ministre, etc, ? Bref, me serait-il aussi évident d’en dire autant de tous les êtres qui gravitent dans ma vie ? Essayons en pensant à un être en particulier :

Et là, si je suis honnête avec moi-même, je reconnais que ce moustique met immédiatement mon amour à l’épreuve. Je veux bien l’aimer, mais pas tel qu’il est, pas s’il est décidé à m’approcher. Bon, c’est un moustique. Peut-être que j’ai mis la barre de test un peu trop haute. Essayons de nouveau en pensant à quelqu’un d’autre, quelqu’un de plus humain, quelqu’un qui me ressemble davantage :

Et me voici aussitôt face à l’épreuve de mon honnêteté intérieure. Est-ce vraiment l’aimer telle qu’elle est que d’attendre d’elle une certaine courtoisie dans nos conversations de voisinage ? Quelle interprétation naît en moi dès lors que je ne reçois pas les paroles espérées aux salutations que je lui adresse quand je la croise ? Un comportement de cette voisine qui m’apparaîtrait inadmissible pourrait-il conditionner l’amour que je suis capable de lui porter en tant qu’être humain ?

Je laisse le soin à tous les êtres qui liront ces questions d’y répondre honnêtement pour eux-mêmes par rapport à leur voisine, ou par rapport à toute autre personne de leur choix gravitant dans leur vie, qu’il s’agisse de leur enfant jusqu’au président d’une république.

Personnellement, j’ai simplement relu ce que pouvait signifier « aimer » dans cette publication des COlorieZ.

Ouf ! « Aimer » peut contenir beaucoup de nuances ! Je suis alors restée en tête à tête avec mon honnêteté intérieure par rapport à toutes les personnes que, jusqu’à maintenant, je n’ai pas su aimer telles qu’elles étaient. Au point que les questions suivantes me sont apparues :

Cette fois-ci, mon honnêteté intérieure est allée chercher sa réponse dans son grand véhicule corporel. Chez moi, « aimer » ne se décrète pas. Il correspond à un mouvement d’attirance et d’ouverture que je ressens se déployer à partir du plexus solaire, plus ou moins intensément, et qui peut aller jusqu’à envelopper tout mon être. Et je fais une différence entre « aimer » et « respecter », qui lui se manifeste par une sensation de calme m’informant qu’aucun danger imminent n’est détecté à l’intérieur d’un espace qui me contient, et dont je peux déterminer les limites en fonction du contexte de la relation. En l’état, voici donc ma conclusion du moment :

Pour l’atteindre, ou au moins m’en approcher, je considère déjà que ce but m’appartient en propre, mais qu’il n’est pas nécessairement commun à tous les êtres. Reconnaître la liberté et la diversité d’être est un choix qui m’appartient aussi, car je pose ces valeurs comme fondamentales au développement de la vie. En conséquence, il m’appartient donc encore d’utiliser mes compétences innées et acquises pour « délimiter et respecter un espace commun de saines relations » avec chaque être gravitant dans ma vie. Un espace dont la dimension dépendra aussi de ce que nous avons à faire ensemble.

Précisions sur la définition donnée à composer : créer, former, réaliser un tout en combinant ou en assemblant divers éléments constitutifs préexistants.

Il me semble aujourd’hui que c’est uniquement dans cet espace ouvert de saines relations que peut advenir « aimer » dans sa nature intégrale, c’est à dire dans une énergie ressource pouvant apporter à cet espace une joie douce, encourageante et profonde, bénéficiant à tous les êtres qui y sont en relation, inspirant leurs comportements, modelant aussi soigneusement et en permanence leurs limites initiales.

A ce stade, il me serait possible d’emmener la réflexion encore plus loin sur le sujet de l’écologie relationnelle. Cependant, je pense aussi qu’aucune théorie ne remplacera jamais l’apprentissage par l’expérience que chacun peut faire de « aimer » dans toutes ses relations. Car le sens des mots n’est pas universel, et je dirais qu’à moins de les « aimer », les mots ne peuvent pas transmettre l’essentiel.

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Histoire d’une rencontre amuZante

Pour composer la suite de cette histoire d’une rencontre amuZante, rendeZ-vous à l’exposition d’art COlorieZ accueillie durant l’été par la maison Le Cart, centre de séjour du réseau Ethic étapes, située à Sommières dans le département du Gard, entre Camargue et Cévennes.

Spécialisé dans l’accueil de groupe, Le Cart abrite un ensemble d’infrastructures dédiées à l’organisation de séjours scolaires, sportifs, et culturels : une grande demeure du 18ème siècle, un parc de terrasses et jardins de deux hectares, une ambiance conviviale, un engagement dans une démarche éco-responsable.

Les COlorieZ sont en joie de contribuer à l’animation d’un tel lieu vivant d’accueil et aspirent à y rencontrer durant cette exposition tous les curieux de leur art de Vivre d’Intelligence et de Rêves TU OSES.

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Qui connaît la fleur ?

Supposons néanmoins que, animée par le bouillonnement des conversations sociales, je rédige et diffuse volontiers cette publication à propos de Pensive Flore. Supposons aussi que vous la lisiez jusqu’à sa dernière ligne. Vous auriez alors un aperçu de mon point de vue sur la fleur que je ne connais pas. Autrement dit, vous connaîtriez mon interprétation supposée des informations données au sujet de la fleur. Données par qui ? Ce n’est pas écrit précisément dans la publication.

Pour autant, publier un tel point de vue serait-il aidant pour connaître la fleur ?

Un point de vue unique à priori semble insuffisant. Mais peut-être que si quelques algorithmes savamment paramétrés cumulaient 2, 5, 10, 534, 26803 ou davantage encore de points de vue, les mots assemblés finiraient par construire une impression générale représentative de la fleur ?

Ou pas … !

Supposons pourtant de nouveau que de nombreuses personnes se prennent au jeu de qui s’exprimera le plus souvent, ou bien le plus fort, ou bien le plus renommé, ou bien encore le plus expert à propos de Pensive Flore. De lire ou d’entendre tous ces points de vue interprétant le peu d’informations tenues de je ne sais qui sur la fleur, une histoire collective de Pensive Flore s’imprimerait en nous. Au point que nous serions désormais capables de croire que nous connaissons la fleur. Au point que nous pourrions même enseigner son histoire à nos enfants, afin qu’ils sachent eux aussi qui est la fleur. Et bon courage aux nouveaux points de vue sur les informations données s’ils ne s’inscrivent pas dans cette histoire commune ! Car il est vite fait de passer des suppositions aux jugements…

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