
La motivation peut aussi se masquer dans le plaisir de jouer avec les mots.
26 août 2020
L’astrologie l’avait prédit : du fait d’une conjonction exceptionnelle de planètes, 2020 marque une année historique au niveau mondial. Et cela devrait continuer à se répercuter en 2021, car Uranus, le Dieu du ciel, l’imprévisible de l’évolution, sera en dissonance avec Saturne, plus conservateur, le maître du temps. Tout cela avec Jupiter bien placé pour amplifier ces énergies potentiellement contradictoires, et sans compter Mars, l’impulsif Dieu de la guerre, toujours prêt à passer à l’action !
Alors, il pourrait être facile d’accuser les planètes de tous nos maux, ou bien le gouvernement, ou bien encore, le patron, le voisin, les chinois, etc … Chercher le(s) responsable(s) de nos difficultés à l’extérieur de nous-mêmes est un moyen bien confortable d’éviter d’analyser nos propres choix de pensées, intentions ou motivations, et d’ignorer leurs répercussions sur notre propre avenir, ainsi que sur l’histoire collective.

Et, ainsi installés dans nos habitudes, nous entretenons sans fin le jeu du triangle de Karpman (abordé également dans la fiche pratique sur l’angle de vision de nos vies), alternant seulement les rôles au gré des situations rencontrées.
Deci & Ryan, professeurs en psychologie à l’Université de Rochester, ont mené des recherches autour de la motivation des individus, c’est-à-dire ce qui les incite à penser, à agir et à se développer. Ils ont distingué principalement deux types de motivation :
- la motivation contrôlée : l’individu agit plutôt sous l’influence de pressions et d’exigences qu’il perçoit comme lui étant extérieures. Ce type de motivation génère un faible engagement dans les actions à accomplir.
- la motivation autonome : l’individu se comporte en ayant pleinement le sentiment d’un libre choix. Ce type de motivation entraîne un engagement important dans les actions à accomplir.
Alors, accordons-nous ce temps d’introspection : quel type de motivation sous-tend réellement chacun de nos actes quotidiens ? Que ce soit celui de cuisiner, de travailler, ou encore, considérant simplement l’actualité, celui de porter un masque ?

Autrement dit, notre motivation est-elle guidée par la peur des conséquences ? ou par la joie de réaliser l’action en question ?
Et comment nous comportons-nous envers nos collaborateurs ou nos enfants pour obtenir d’eux qu’ils agissent ? Par le contrôle ? ou en cherchant à favoriser leur autonomie, c’est-à-dire en leur donnant la possibilité de choisir par eux-mêmes ce qu’ils souhaitent accomplir ?
La peur est une énergie qui nous fait reculer pour nous mettre à l’abri de ce que nous tenons pour danger.

Émotions : enquête et mode d’emploi (Art-Mella)
La joie est une énergie qui nous fait avancer pour aller naturellement vers notre épanouissement et notre évolution.
Agir majoritairement par motivation contrôlée revient à conduire une voiture en accélérant avec le frein à main verrouillé : ça consomme plein d’énergie, c’est usant, et ça n’avance pas vite vers l’épanouissement !

Focalisons de nouveau sur le port du masque et la tendance de plus en plus fréquente à l’injonction réglementaire, engendrant dans le même temps de nombreux clivages. Quel est précisément le type de motivation activé pour chacun de nous lorsqu’il s’agit d’appliquer ce comportement ? Contrôlée ou autonome ?
Quelques idées pour affiner son classement
Retrouver de l’autonomie en donnant à ce comportement une intention personnalisée
Protection thérapeutique

Rituel initiatique

Maîtrise émotionnelle

Dissimulation

Déguisement

Régénération


